[39] été 2021
Journal d’été
Dire et écrire, éclats de vie
[39] pages 6-9
Des jeunes, entre 17 et 32 ans, femmes et hommes en devenir, qui sont venus de loin, de Guinée ou d’Érythrée, d’Afghanistan ou de Syrie. Dans l’atelier d’écriture qu’elle a animé à la Ferme des Tilleuls à Renens, Sonia Zoran les a écoutés parler de leur vie, là-bas et ici, de leur voyage, qui a duré parfois des années, du présent souvent précaire et du futur incertain. Elle raconte comment leurs paroles affleurent, entre doute et espoir.
Des jeunes, entre 17 et 32 ans, femmes et hommes en devenir, qui sont venus de loin, de Guinée ou d’Érythrée, d’Afghanistan ou de Syrie. Dans l’atelier d’écriture qu’elle a animé à la Ferme des Tilleuls à Renens, Sonia Zoran les a écoutés parler de leur vie, là-bas et ici, de leur voyage, qui a duré parfois des années, du présent souvent précaire et du futur incertain. Elle raconte comment leurs paroles affleurent, entre doute et espoir.
Cartographier la mémoire dispersée des Philippines
[39] pages 10-11
Se souvenir des objets philippins dispersés à travers le monde. Réaliser leur nombre et le potentiel qu’ils représentent pour une culture qui a subi pertes et dénigrements. Tout ceci grâce à une plateforme numérique qui fait redécouvrir ces objets souvent enfermés, loin des vitrines des musées, dans des collections peu documentées. C’est l’histoire que conte ici Annette Hug.
Une belle histoire de mise en réseau tout à fait idéale pour un des premiers articles du nouveau magazine anglophone en ligne V/A Various Artists lancé par Pro Helvetia. Le projet éditorial offre un forum aux auteures et acteurs culturels actifs dans différentes disciplines, pays et contextes. V/A Various Artists opère avec des magazines et plateformes indépendants du monde entier qui reprennent des textes pour les publier dans d’autres langues ou formats. C’est ainsi qu’Annette Hug a suggéré que son récit philippin soit publié dans La Couleur des jours.
Se souvenir des objets philippins dispersés à travers le monde. Réaliser leur nombre et le potentiel qu’ils représentent pour une culture qui a subi pertes et dénigrements. Tout ceci grâce à une plateforme numérique qui fait redécouvrir ces objets souvent enfermés, loin des vitrines des musées, dans des collections peu documentées. C’est l’histoire que conte ici Annette Hug.
Une belle histoire de mise en réseau tout à fait idéale pour un des premiers articles du nouveau magazine anglophone en ligne V/A Various Artists lancé par Pro Helvetia. Le projet éditorial offre un forum aux auteures et acteurs culturels actifs dans différentes disciplines, pays et contextes. V/A Various Artists opère avec des magazines et plateformes indépendants du monde entier qui reprennent des textes pour les publier dans d’autres langues ou formats. C’est ainsi qu’Annette Hug a suggéré que son récit philippin soit publié dans La Couleur des jours.
Costa-Gavras, sans concession
[39] pages 12-13
À l’occasion de la sortie en Suisse de son dernier film, Adults in the Room, le cinéaste français et grec Costa-Gavras est l’invité d’honneur de la Cinémathèque suisse pour une rétrospective de tous ses longs métrages, également programmée aux Cinémas du Grütli à Genève. L’occasion de redécouvrir l’œuvre passionnante d’un auteur engagé et cinéphile qui use avec génie de la richesse expressive du cinéma.
À l’occasion de la sortie en Suisse de son dernier film, Adults in the Room, le cinéaste français et grec Costa-Gavras est l’invité d’honneur de la Cinémathèque suisse pour une rétrospective de tous ses longs métrages, également programmée aux Cinémas du Grütli à Genève. L’occasion de redécouvrir l’œuvre passionnante d’un auteur engagé et cinéphile qui use avec génie de la richesse expressive du cinéma.
Paris, Louis-Sébastien Mercier, La Suisse
[39] pages 15-16
Voyager c’est décaler son regard. Mais que se passe-t-il quand on écrit sur sa ville depuis ailleurs? Plongée en zigzags spatio-temporels dans un texte du XVIIIe siècle que certains considèrent comme un ancêtre de la littérature de reportage.
Voyager c’est décaler son regard. Mais que se passe-t-il quand on écrit sur sa ville depuis ailleurs? Plongée en zigzags spatio-temporels dans un texte du XVIIIe siècle que certains considèrent comme un ancêtre de la littérature de reportage.
Jean-Jacques Rousseau et la ville
[39] pages 16-19
Au milieu du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau oppose ville et campagne. Pour lui, la grande ville est le lieu des faux-semblants, elle aliène la nature des hommes et corrompt la vertu. Non seulement elle génère de la solitude plutôt que de favoriser les liens entre les individus, mais elle accentue les inégalités. Rousseau pointe des contradictions dans le projet urbain. En éclaireur visionnaire, il alerte sur la dimension hautement politique et anthropologique du développement des villes. Qu’en est-il aujourd’hui? En juin, la Maison Rousseau et Littérature organise une table ronde qui dira la forte actualité de ces questions.
Au milieu du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau oppose ville et campagne. Pour lui, la grande ville est le lieu des faux-semblants, elle aliène la nature des hommes et corrompt la vertu. Non seulement elle génère de la solitude plutôt que de favoriser les liens entre les individus, mais elle accentue les inégalités. Rousseau pointe des contradictions dans le projet urbain. En éclaireur visionnaire, il alerte sur la dimension hautement politique et anthropologique du développement des villes. Qu’en est-il aujourd’hui? En juin, la Maison Rousseau et Littérature organise une table ronde qui dira la forte actualité de ces questions.
Une visite au musée
[39] pages 22-24
Il est mort dans l’un des bureaux du musée d’art de la ville, il était allé là-bas chez une amie, il voulait qu’elle lui imprime un document important, son imprimante à lui était tombée en panne. Il passait régulièrement à ce musée, il connaissait la plupart des employés, il avait de bonnes relations avec trois femmes de cette institution. Il est arrivé peu après onze heures du matin, il a traversé le grand hall de l’entrée, il a toqué sur la porte de la pièce où travaillaient les femmes qu’il connaissait bien, il est entré en souriant, il les a saluées et il s’est dirigé vers la chaise près de la grande fenêtre, c’est sur cette chaise qu’il avait l’habitude de s’asseoir quand il leur rendait visite.
Il est mort dans l’un des bureaux du musée d’art de la ville, il était allé là-bas chez une amie, il voulait qu’elle lui imprime un document important, son imprimante à lui était tombée en panne. Il passait régulièrement à ce musée, il connaissait la plupart des employés, il avait de bonnes relations avec trois femmes de cette institution. Il est arrivé peu après onze heures du matin, il a traversé le grand hall de l’entrée, il a toqué sur la porte de la pièce où travaillaient les femmes qu’il connaissait bien, il est entré en souriant, il les a saluées et il s’est dirigé vers la chaise près de la grande fenêtre, c’est sur cette chaise qu’il avait l’habitude de s’asseoir quand il leur rendait visite.
Lumière blanche en Corée du Nord
[39] pages 26-27
Tenir la pose et être en pause. Faire face à l’autre, résolument, regards soutenus de celles et ceux qui sont photographiés, figés une fraction de seconde et pour l’éternité. Leur rencontre avec Stéphan Gladieu est fortuite, puis fait l’objet d’un protocole rigoureusement établi.
Tenir la pose et être en pause. Faire face à l’autre, résolument, regards soutenus de celles et ceux qui sont photographiés, figés une fraction de seconde et pour l’éternité. Leur rencontre avec Stéphan Gladieu est fortuite, puis fait l’objet d’un protocole rigoureusement établi.
Une rencontre avec le présent
[39] pages 29-31
Évoquer Le Plaza en 2021, c’est se souvenir de l’histoire ou se réjouir de l’avenir, de la restauration du cinéma et des projets qu’elle permet. Et voilà qu’entre passé et futur la salle ouvre ses portes pour une expérience peu commune: se confronter avec une intensité renouvelée au présent grâce à The Clock. L’œuvre qui a permis à son auteur, Christian Marclay, de recevoir le Lion d’or à la Biennale de Venise en 2011 a enfin trouvé son lieu genevois après avoir fait le tour de la planète et marqué des centaines de milliers de visiteurs.
Évoquer Le Plaza en 2021, c’est se souvenir de l’histoire ou se réjouir de l’avenir, de la restauration du cinéma et des projets qu’elle permet. Et voilà qu’entre passé et futur la salle ouvre ses portes pour une expérience peu commune: se confronter avec une intensité renouvelée au présent grâce à The Clock. L’œuvre qui a permis à son auteur, Christian Marclay, de recevoir le Lion d’or à la Biennale de Venise en 2011 a enfin trouvé son lieu genevois après avoir fait le tour de la planète et marqué des centaines de milliers de visiteurs.
Vous avez des questions?
[39] pages 34-35
Le nouveau triptyque d’affiches du projet Il était une fois Le Plaza reprend six films qui ont été projetés au cinéma Le Plaza à Genève entre 1959 et 1976 et dont le titre est une question.
Le nouveau triptyque d’affiches du projet Il était une fois Le Plaza reprend six films qui ont été projetés au cinéma Le Plaza à Genève entre 1959 et 1976 et dont le titre est une question.
Fictions
[39] pages 36-37
Aurélie Pétrel est une des photographes mandatés par la Fondation Plaza pour porter leur regard sur l’état actuel du cinéma, accompagnés par la commissaire Sarah Zürcher. Ces deux images appartiennent à un travail en cours.
Aurélie Pétrel est une des photographes mandatés par la Fondation Plaza pour porter leur regard sur l’état actuel du cinéma, accompagnés par la commissaire Sarah Zürcher. Ces deux images appartiennent à un travail en cours.
Jean Otth, le fixe et le flux
[39] pages 39-42
Le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (MCBA) consacre cet été une exposition à Jean Otth, pionnier de l’art vidéo, décédé en 2013. Elle vient compléter la parution de deux ouvrages qui permettent de retrouver l’art tout à la fois enchanteur, délicieusement troublant et hautement intellectuel de cet homme à la présence discrète. À cette occasion, La Couleur des jours a demandé à Anne-Marie Duguet d’évoquer celui avec qui elle a édité le DVD-Rom d’anarchive Autour du Concile de Nicée, qui vient d’être adapté pour le site jeanotth.net. Un autre moyen encore, plus interactif, d’entrer dans l’œuvre de l’artiste.
Le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne (MCBA) consacre cet été une exposition à Jean Otth, pionnier de l’art vidéo, décédé en 2013. Elle vient compléter la parution de deux ouvrages qui permettent de retrouver l’art tout à la fois enchanteur, délicieusement troublant et hautement intellectuel de cet homme à la présence discrète. À cette occasion, La Couleur des jours a demandé à Anne-Marie Duguet d’évoquer celui avec qui elle a édité le DVD-Rom d’anarchive Autour du Concile de Nicée, qui vient d’être adapté pour le site jeanotth.net. Un autre moyen encore, plus interactif, d’entrer dans l’œuvre de l’artiste.
Semenciers, semencières
[39] pages 43-50
La photographie pour aider à appréhender le travail discret de femmes et d’hommes qui, en Europe comme en Afrique, s’engagent pour la biodiversité. Elisa Larvego, Christian Lutz et Serge Boulaz sont allés à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent au quotidien dans les champs et les serres pour produire des semences fortes et multiples aptes à garantir une alimentation saine et variée. Leurs images s’accompagnent d’une riche documentation qui permet de mieux comprendre les enjeux de cette bataille sociétale contre des semences à culture unique, que les paysans ne peuvent produire eux-mêmes et doivent racheter chaque année. Les Jardins de Cocagne – Solidarité Nord et Sud et l’association Semences de pays sont les initiateurs de ce projet photographique et documentaire. L’ensemble fait l’objet d’une exposition itinérante et d’un site internet dont La Couleur des jours a voulu se faire l’écho.
La photographie pour aider à appréhender le travail discret de femmes et d’hommes qui, en Europe comme en Afrique, s’engagent pour la biodiversité. Elisa Larvego, Christian Lutz et Serge Boulaz sont allés à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent au quotidien dans les champs et les serres pour produire des semences fortes et multiples aptes à garantir une alimentation saine et variée. Leurs images s’accompagnent d’une riche documentation qui permet de mieux comprendre les enjeux de cette bataille sociétale contre des semences à culture unique, que les paysans ne peuvent produire eux-mêmes et doivent racheter chaque année. Les Jardins de Cocagne – Solidarité Nord et Sud et l’association Semences de pays sont les initiateurs de ce projet photographique et documentaire. L’ensemble fait l’objet d’une exposition itinérante et d’un site internet dont La Couleur des jours a voulu se faire l’écho.
Christine, «psykanaklyste»
[39] pages 52-55
À quel moment notre existence individuelle devient aussi l’affaire du clan? Que signifie étudier en France pour une Kanak et comment ensuite prendre soin de celles et ceux restés au pays? Une psychologue nous parle de sa pratique mais aussi de sa vanilleraie, de ses bricolages, du partage et de son volontarisme, qui est une forme d’émancipation. Où l’on apprend que la folie est garante de notre humanité.
À quel moment notre existence individuelle devient aussi l’affaire du clan? Que signifie étudier en France pour une Kanak et comment ensuite prendre soin de celles et ceux restés au pays? Une psychologue nous parle de sa pratique mais aussi de sa vanilleraie, de ses bricolages, du partage et de son volontarisme, qui est une forme d’émancipation. Où l’on apprend que la folie est garante de notre humanité.