[54] printemps 2025

Horizons
[54] pages 6-13
Se souvient-on avoir observé pour la première fois, enfant, que l’horizon se transforme au fur et à mesure qu’on se déplace? Les Journées photographiques de Bienne, en consacrant cette édition aux horizons, au pluriel, nous invitent à retrouver cet étonnement, certes ludique mais qui est aussi l’amorce d’une prise de conscience. Elles nous incitent à réfléchir à la nature même de notre regard, au rôle qu’il nous fait endosser, à la relation entre percevoir et concevoir, entre le réel et son récit. Une nouvelle fois, La Couleur des jours choisit de faire écho à quelques-uns des projets sélectionnés par la manifestation.
Se souvient-on avoir observé pour la première fois, enfant, que l’horizon se transforme au fur et à mesure qu’on se déplace? Les Journées photographiques de Bienne, en consacrant cette édition aux horizons, au pluriel, nous invitent à retrouver cet étonnement, certes ludique mais qui est aussi l’amorce d’une prise de conscience. Elles nous incitent à réfléchir à la nature même de notre regard, au rôle qu’il nous fait endosser, à la relation entre percevoir et concevoir, entre le réel et son récit. Une nouvelle fois, La Couleur des jours choisit de faire écho à quelques-uns des projets sélectionnés par la manifestation.

Le vol des chauves-souris la nuit
[54] pages 17-20
XXe siècle, siècle de génocides. Celui du Cambodge fut particulièrement radical: environ un quart de la population fut décimée sous un régime sanguinaire qui dura près de quatre ans. Le 17 avril 2025 marque le cinquantenaire de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges.
XXe siècle, siècle de génocides. Celui du Cambodge fut particulièrement radical: environ un quart de la population fut décimée sous un régime sanguinaire qui dura près de quatre ans. Le 17 avril 2025 marque le cinquantenaire de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges.

Prix suisses de littérature
[54] pages 21-27
Le Grand Prix suisse de littérature 2025 a été décerné à Fleur Jaeggy. Née à Zurich, elle vit à Milan depuis 1968 et fait autant partie du paysage des lettres italien que suisse, et même du paysage international puisqu’elle a été traduite en 18 langues. Malheureusement pas assez encore en français. Ses trop rares traductions aux Éditions Gallimard sont pour la plupart épuisées et on ne peut qu’en espérer de nouvelles, peut-être dans des maisons d’éditions romandes. Le 30 mai, durant les Journées littéraires de Soleure, sera aussi remis le Prix spécial de médiation 2025 à l’association Sofalesungen / Lectures Canap / Letture sul sofà, qui incite bellement les particuliers à tenir une forme contemporaine de salon littéraire chez eux, le temps d’une soirée. Et sept auteur·e·s recevront un Prix suisse de littérature pour une œuvre parue au cours de l’année écoulée. Ces pages, publiées en partenariat avec l’Office fédéral de la culture, vous permettent de les découvrir, y compris dans leur langue d’écriture pour les ouvrages publiés dans d’autres langues que le français.
Le Grand Prix suisse de littérature 2025 a été décerné à Fleur Jaeggy. Née à Zurich, elle vit à Milan depuis 1968 et fait autant partie du paysage des lettres italien que suisse, et même du paysage international puisqu’elle a été traduite en 18 langues. Malheureusement pas assez encore en français. Ses trop rares traductions aux Éditions Gallimard sont pour la plupart épuisées et on ne peut qu’en espérer de nouvelles, peut-être dans des maisons d’éditions romandes. Le 30 mai, durant les Journées littéraires de Soleure, sera aussi remis le Prix spécial de médiation 2025 à l’association Sofalesungen / Lectures Canap / Letture sul sofà, qui incite bellement les particuliers à tenir une forme contemporaine de salon littéraire chez eux, le temps d’une soirée. Et sept auteur·e·s recevront un Prix suisse de littérature pour une œuvre parue au cours de l’année écoulée. Ces pages, publiées en partenariat avec l’Office fédéral de la culture, vous permettent de les découvrir, y compris dans leur langue d’écriture pour les ouvrages publiés dans d’autres langues que le français.

Un chantier à cœur ouvert
[54] pages 29-31
Que se passe-t-il derrière les panneaux qui entourent Le Plaza depuis le printemps 2023? Au fil des mois, il est possible de s’en faire une idée grâce à des écrans vidéo placés en deux endroits dans ces parois et qui donnent, jusqu’à la réouverture du cinéma fin 2026, des images du chantier.
Que se passe-t-il derrière les panneaux qui entourent Le Plaza depuis le printemps 2023? Au fil des mois, il est possible de s’en faire une idée grâce à des écrans vidéo placés en deux endroits dans ces parois et qui donnent, jusqu’à la réouverture du cinéma fin 2026, des images du chantier.

Alain Tanner, toujours jeune
[54] pages 32-33
Disparu en 2022 à 92 ans, Alain Tanner est sans doute le cinéaste suisse romand le plus célèbre au monde. Auréolé de prix dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Locarno, il a marqué des générations de cinéphiles et de cinéastes et se révèle toujours aussi moderne aujourd’hui. À redécouvrir d’urgence à travers une rétrospective de ses films restaurés et différents ouvrages et travaux de recherche menés par l’Université de Lausanne.
Disparu en 2022 à 92 ans, Alain Tanner est sans doute le cinéaste suisse romand le plus célèbre au monde. Auréolé de prix dans les plus grands festivals, de Cannes à Venise en passant par Locarno, il a marqué des générations de cinéphiles et de cinéastes et se révèle toujours aussi moderne aujourd’hui. À redécouvrir d’urgence à travers une rétrospective de ses films restaurés et différents ouvrages et travaux de recherche menés par l’Université de Lausanne.

Raoul Peck filme pour déconstruire
[54] pages 34-37
«Pourquoi faire des films? Parce que c’est sans doute plus convenable que de brûler des voitures.» La citation dit bien l’énergie qui anime le cinéaste haïtien. Il est l’invité d’honneur du festival Visions du réel, en partenariat avec la Cinémathèque suisse qui lui consacre une rétrospective.
«Pourquoi faire des films? Parce que c’est sans doute plus convenable que de brûler des voitures.» La citation dit bien l’énergie qui anime le cinéaste haïtien. Il est l’invité d’honneur du festival Visions du réel, en partenariat avec la Cinémathèque suisse qui lui consacre une rétrospective.

Un rire encore
[54] pages 38-39
C’est l’histoire de la vie de Ray et tout autant celle de Richard Billingham, le fils de Ray. Le père vit dans le dénuement, le fils est photographe et cinéaste. La couverture de ce livre imposant expose au recto et au verso un homme au visage marqué, mal rasé, ébouriffé, reposant une chope bientôt vide. La photo est prise au moment où il en avale une gorgée. La rencontre est ainsi immédiate et sans fard. L’ouvrage porte en titre Ray’s a laugh. Dérangeante la présence de Richard Billingham au sein de sa famille? En tous les cas frontale, complexe, et paradoxalement généreuse.
C’est l’histoire de la vie de Ray et tout autant celle de Richard Billingham, le fils de Ray. Le père vit dans le dénuement, le fils est photographe et cinéaste. La couverture de ce livre imposant expose au recto et au verso un homme au visage marqué, mal rasé, ébouriffé, reposant une chope bientôt vide. La photo est prise au moment où il en avale une gorgée. La rencontre est ainsi immédiate et sans fard. L’ouvrage porte en titre Ray’s a laugh. Dérangeante la présence de Richard Billingham au sein de sa famille? En tous les cas frontale, complexe, et paradoxalement généreuse.

La maison où tout commence
[54] pages 40-41
Qu’elles vivent en Suisse romande ou ailleurs dans le monde, les 26 artistes réunies dans l’exposition La maison où tout commence ont un point commun: elles ont des racines dans un autre pays, souvent même sur un autre continent. Leurs œuvres font écho à l’histoire de la Maison Tavel, lieu patrimonial genevois qui témoigne du quotidien des habitant·e·s, du Moyen Âge au XIXe siècle, dans une ville marquée par les brassages culturels. Ce projet dirigé par Adelina von Fürstenberg pour l’ONG Art for the World comprendra aussi un livre d’entretiens menés avec les artistes par Nakhana Diakite Prats, dont La Couleur des jours a choisi de publier des extraits.
Qu’elles vivent en Suisse romande ou ailleurs dans le monde, les 26 artistes réunies dans l’exposition La maison où tout commence ont un point commun: elles ont des racines dans un autre pays, souvent même sur un autre continent. Leurs œuvres font écho à l’histoire de la Maison Tavel, lieu patrimonial genevois qui témoigne du quotidien des habitant·e·s, du Moyen Âge au XIXe siècle, dans une ville marquée par les brassages culturels. Ce projet dirigé par Adelina von Fürstenberg pour l’ONG Art for the World comprendra aussi un livre d’entretiens menés avec les artistes par Nakhana Diakite Prats, dont La Couleur des jours a choisi de publier des extraits.

La manie des tours du monde
[54] pages 42-43
De Jules Verne aux premiers globetrotters
> Éditions Lienart, en coédition avec le Musée national suisse et l’Université de Genève
De Jules Verne aux premiers globetrotters
> Éditions Lienart, en coédition avec le Musée national suisse et l’Université de Genève

Ici et maintenant
[54] pages 45-51
Réalisées dans le cadre de l’Enquête photographique genevoise sur le thème des «résistances», ces images montrent des collectifs qui œuvrent au-delà de cette notion. Ces femmes et ces hommes s’engagent et participent à créer un monde possible, pour aujourd’hui et pour demain.
Réalisées dans le cadre de l’Enquête photographique genevoise sur le thème des «résistances», ces images montrent des collectifs qui œuvrent au-delà de cette notion. Ces femmes et ces hommes s’engagent et participent à créer un monde possible, pour aujourd’hui et pour demain.

Éradiquer les ours
[54] pages 52-55
Comment en est-on arrivé à la disparition définitive, en 1865, des plantigrades natifs de la plaine du Rhône et ses vallées transversales, de sa source jusqu’à son embouchure dans le Léman? Cette histoire commence en 1794, au moment de la première réglementation de la chasse commune en Valais. La recherche a été menée dans le cadre d’un séminaire de master en histoire moderne de l’Université de Genève, et d’un projet de livre scientifique. La voici dans une version courte, telle qu’elle sera aussi présentée lors de l’édition 2025 du festival Histoire et Cité.
Comment en est-on arrivé à la disparition définitive, en 1865, des plantigrades natifs de la plaine du Rhône et ses vallées transversales, de sa source jusqu’à son embouchure dans le Léman? Cette histoire commence en 1794, au moment de la première réglementation de la chasse commune en Valais. La recherche a été menée dans le cadre d’un séminaire de master en histoire moderne de l’Université de Genève, et d’un projet de livre scientifique. La voici dans une version courte, telle qu’elle sera aussi présentée lors de l’édition 2025 du festival Histoire et Cité.
Chronique



